Une radio associative et itinérante qui couvrirait l’actualité du département, notamment culturelle et sportive. Tel est le pari de Yann Leriche et Rachel Adil, qui souhaitent relancer la radio des Hauts-de-Seine, qui existait dans les années 1980 sous le nom de radio Vendanges. Pour la petite histoire, cette station, née d’une initiative de la ville de Bagneux, est ensuite devenue départementale avec des bureaux à Nanterre, avant d’être transférée en Seine-Saint-Denis pour devenir TSF, et intégrer le groupe Nova- Press, perdant par la même occasion son intérêt local.
« Le département est particulièrement riche au niveau associatif, et de nombreux événements s’y déroulent au quotidien, explique Yann Leriche qui fait de la radio depuis plus de vingt ans. Je trouvais vraiment dommage qu’aucune radio locale ne soit présente sur le territoire. »
En attente d’une fréquence Il a donc décidé de réunir, autour du journaliste Guillaume Gomis, une équipe d’une dizaine de bénévoles séduits par cette nouvelle aventure. Tous seront présents aujourd’hui à Boulogne, à l’occasion du lancement officiel de la radio, en direct de l’hôtel RadissonBlu.Avec la participation au micro des acteurs politiques, économiques, sportifs et culturels du département. « Pour l’instant, les auditeurs pourront nous écouter via Internet, explique Yann, qui officie en tant que directeur bénévole de la radio. Nous sommes en attente d’une fréquence du CSA. Une démarche très importante, car cela impliquerait un contrôle, garantie de l’indépendance de la radio. »
L’association tient en effet à rester neutre, dans un département où les clivages politiques font rage. Mais elle souhaite néanmoins intégrer les municipalités dans le projet, par le biais de subventions. Pour fonctionner, la radio a besoin de 300 000 €. « L’idéal serait que les 36 communes participent, mais nous leur expliquons également qu’il n’est pas question de faire l’impasse sur un événement important sous prétexte que l’une ne nous a pas aidés », souligne la présidente, Rachel Adil, qui a travaillé plusieurs années dans un journal indépendant au Maroc, avant de revenir en France et de devenir conseillère municipale à Clamart, « sans étiquette », précise-t-elle. Pour récolter des fonds, l’association appelle également les habitants des Hauts-de-Seine à devenir adhérent, à raison de 5 € par an. Une cotisation qui passe à 20 € pour les élus du département. Pour ce qui est du contenu, la radio a passé une convention avec Radio France qui fournira l’information nationale. Et comme toute radio de catégorie A, c’est-à-dire non commerciale, elle sera soumise à des quotas concernant la chanson française, et ses ressources publicitaires ne pourront dépasser les 20 % du budget. La radio des Hauts-de-Seine souhaite également créer des événements comme des démonstrations de danse country dans les parcs. Quant aux bureaux, la radio, même si elle souhaite se déplacer chaque semaine dans une ville différente, espère également trouver rapidement un pied-à-terre entre Boulogne et Issy, lieu de concentration de nombreux médias.
Aujourd’hui de 10 heures à 18 heures, au Radisson Blu, 33, rue Edouard-Vaillant, à Boulogne, et sur Internet (www.laradiodeshautsdeseine- 92radio.com).